Reprise des combats FARDC – M23 : En position de « faiblesse », l’ennemi tente de s’infiltrer dans le Nyiragongo

Depuis quatre jours, d’intenses combats menés par les forces armées congolaises (FARDC) se déchaînent sur plusieurs lignes de fronts contre les positions des terroristes du M23, qui occupent depuis plus de trois mois, la cité stratégique de Bunagana, et plusieurs villages à la frontière avec l’Ouganda, dans l’Est « tourmenté » de la République Démocratique du Congo.

D’après l’armée, toutes les initiatives des terroristes du M23, soutenus par le Rwanda, sont entrain d’être déjouées et détruites. « L’ennemi a tenté encore d’attaquer nos positions à Ntamugenga où jusqu’à ce dimanche, nous sommes en train de le contenir », a dit le colonel Ndjike Kaiko, porte-parole des opérations militaires au Nord-Kivu, affirmant que l’armée évolue très bien sur terrain.

Ces affirmations sont soutenues par la société civile locale. Dans une correspondance transmise à POLITICO.CD, les forces vives de Nyiragongo, un territoire contiguë de Rutshuru, indique que les M23 sont en position de faiblesse et tentent de s’infiltrer dans leur territoire fuyant les bombardements de l’armée congolaise. Cette structure appelle, ainsi, à la vigilance.

« Cette structure citoyenne appelle également la population à une vigilance tous azimuts pendant cette période où l’ennemi en position de faiblesse face à la puissance du feu des FARDC sur différentes lignes de front en Territoire de Rutshuru, cherche à s’infiltrer à partir du Secteur Mikeno pour déstabiliser le Territoire de Nyiragongo via le Groupement Kibumba, à quelques Kilomètres de la Ville de Goma, où quatre éléments de ce mouvement dont Messieurs MBONEZA Gadi et IZABIKORA Emmanuel ont récemment été capturés respectivement dans les villages Rutovu et Rulimba vers Mwaro », lit-on dans la déclaration des forces vives.

Dans ce même ordre d’idées, la Société Civile coordination territoriale de Nyiragongo appelle les autorités militaires à renforcer la surveillance le long de la frontière Congolo-Rwandaise en y déployant des éléments des forces de défenses et de sécurité pour bien couvrir la région.

« Cette zone est souvent victime des actes de provocation de la part du Pays voisin, pour mettre fin au trafic commercial frauduleux et les mouvements clandestins de certains Rwandais facilités par certains agents de services de sécurité commis à la frontière pour fouler le sol congolais à partir des bornes 11, 12, 13, 15, etc. Chose qui impacte négativement sur la sécurité en Province du Nord-Kivu, spécialement la Ville de Goma, les Territoires de Nyiragongo et Masisi », ajoute la société civile.

Par ailleurs, cette structure citoyenne dit soutenir les forces armées congolaises qui ont engagés des combats afin de récupérer toutes les zones de mains des terroristes du M23.

Ce dimanche, les combats font toujours rage dans le territoire de Rutshuru. L’armée a annoncé avoir capturé des éléments du M23 sur la ligne de fronts. Pendant ce temps, la population fuit dans tous les sens craignant les hostilités de guerre qui s’intensifient dans plusieurs localités de Rutshuru.

Serge SINDANI

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