Marche de l’opposition à Kinshasa : « l’organisateur sera interpellé pour justifier la présence des mineurs » (Géneral Kilimbalimba)

Malgré l’opposition du gouvernement central et l’interdiction du gouverneur de la ville-province de Kinshasa, les candidats Président de la République, Martin Fayulu, Denis Mukwege, Nkema Liloo, Christopher Ngoy et Jean-Claude Baende ont forcé leur marche ce mercredi 27 décembre, pour protester contre les « irrégularités » observées pendant les dernières élections générales.

Suite au déploiement des éléments de la Police nationale congolais (PNC) – qui devaient empêcher la tenue de cette marche – les jets des projectiles ont éclaté principalement entre les militants du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECiDé) de Martin Fayulu et les agents de l’ordre.

Devant la presse cet après-midi, le commissaire divisionnaire de la Police ville de Kinshasa, le général Blaise Kilimbalimba, a annoncé qu’il y a au moins deux policiers blessés par des projectiles mais aussi quelques mineurs blessés par « les jets de pierres provoqué par l’intrus ».

Il a justifié la riposte des forces de l’ordre par le fait que l’organisateur s’est « entêté », et ainsi, il y a eu des éléments perturbateurs dans la marche qui ont intensifié les jets de pierres et qui les ont insécurisés.

« C’est pourquoi on disait qu’il fallait écouter la voix de l’autorité qui devrait prendre d’autres mesures nécessaires pour encadrer la marche. L’autorité a demandé qu’il y ait des mesures d’encadrement et qu’on puisse balayer d’abord l’insécurité annoncée pour sécuriser les uns et les autres […] C’est vraiment déplorable, si l’organisateur doit mettre en avant des mineurs, qui ne sont pas accompagnés par les parents, ce que prévoit la loi aussi, je crois qu’avec le temps, l’organisateur sera interpellé pour justifier la présence des mineurs pendant la manifestation qu’il a demandé », a renchéri le patron de la Police dans la capitale.

De son côté, Martin Fayulu a accusé la Police d’avoir « coalisé » avec la milice « Forces du progrès » pour les attaquer. En même temps, il a précisé que l’opposition congolaise ne compte pas baisser la garde jusqu’à ce qu’elle obtienne « l’annulation des élections ».

Monge Junior Diama

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