Le Fonds Monétaire International ( FMI) a, dans un rapport présenté sur l’économie des pays de l’Afrique subsaharienne, révélé que la croissance de production en Afrique subsaharienne devrait chuter en s’établissant à 3,3% contre 4,0% l’an passé.
Les activités économiques repartent à la hausse dans la région en 2024 avec un taux de croissance de plus de 4,0%, en augmentation dans les 4/5ème des pays d’Afrique subsaharienne et dans les pays pauvres, membres de cette région riche en ressources naturelles. La RDC figure parmi les pays qui devraient afficher de solides résultats.
« Ce rapport note par ailleurs que dans ce contexte, les priorités pour l’action publique devrait être notamment de faire baisser l’inflation qui dépasse le 10 % dans 14 pays, de gérer les pressions sur les taux de change, d’honorer les remboursements de la dette tout en se ménageant des marges de manœuvre pour les dépenses de développement et de procéder à de ambitieuses réformes structurelles pour favoriser la croissance du revenu par habitant, notamment en investissant dans l’éducation, en assurant une meilleure gestion des ressources naturelles, en améliorant le climat des affaires, en adoptant des solutions numériques et en s’engageant en faveur de l’intégration commerciale », ont renseigné les experts de cette institution de Bretton Woods.
Les perspectives économiques régionales détaillées par le FMI renseignent que l’année 2023 a été une année difficile pour l’activité économique des pays de cette région. A en croire le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, le salut de la RDC est dans le long terme car le pays devra poursuivre l’élan des réformes engagées notamment l’investissement dans la diversification économique, l’éducation, et les infrastructures.
« Dans le secteur minier, nous avons comme premier client la Chine. Plus de 90% de la production de cobalt est exporté vers la Chine, transformé en Chine et vendu au reste du monde. Nous constatons que la demande du cobalt continue de s’accroître, indépendamment du fait qu’il y a des risques de concurrence d’autres types de produits mais les coûts de ces produits n’arrêtent de s’effondrer alors que nous représentons 70 % de l’offre. Cela est une question qui nous interpelle, et qui nous amène à penser que c’est absolument urgent que nous ayons une meilleure maîtrise de la production, de la commercialisation de ce produit pour éviter de dépendre des acteurs qui sont dans toute la chaîne de la production à la transformation et à la commercialisation, et n’avoir aucun impact sur les coûts », a déclaré l’argentier de la RDC.
Le rapport du FMI comporte une série de notes d’analyse consacrées à des questions d’actualité. La note intitulée : « L’Afrique subsaharienne et la Chine : des relations économiques à la croisée des chemins » se penche sur la relation entre l’Afrique et la Chine ainsi que sur les possibles conséquences d’un ralentissement de l’économie chinoise tandis que la note sur les principes et arbitrages s’intéresse à l’évolution de la dette et à la manière d’appréhender la restructuration de la dette souveraine.
Persi M
