Agression dans l’Est: l’UE réitère son attachement à une solution diplomatique

La reprise des affrontements entre les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le M23, un mouvement terroriste soutenu par le Rwanda, attire l’attention de la communauté internationale. Alors que les combats se rapprochent de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, l’Union Européenne appelle les parties en conflit à la désescalade.

Josep Borrell, haut représentant de l’Union Européenne pour les affaires étrangères a rappelé l’attachement de cette institution à une solution diplomatique et à la pleine mise en œuvre des engagements pris sous les processus de Nairobi et de Luanda.

La reprise des affrontements entre l’armée régulière et la coalition M23/RDF est à la base des déplacements de la population et de l’isolement de certaines parties occupées par les terroristes.

L’armée congolaise prisonnière des textes

Depuis le début des hostilités qui se rapprochent de la ville de Goma, les FARDC affirment observer les textes internationaux [accords] devant un ennemi déterminé dans sa lutte. Le cessez-le-feu qui a toujours justifié la stratégie défensive des FARDC, devient de plus en plus une force sur laquelle le M23/RDF s’appuie pour fragiliser l’armée congolaise et ainsi, se trouver un couloir.

Cette situation inquiète la population qui constate l’armée plus médiatique que stratégique. « Le cessez-le-feu de Luanda, réciproque entre l’armée congolaise et rwandaise, devient inopposable à une partie sous les yeux impuissant de la communauté internationale », déplorent plusieurs observateurs.

Alors que la République démocratique du Congo demeure fermement opposée à l’idée d’un possible dialogue avec le M23, la communauté internationale, dont l’Union européenne ou les USA, accentue la pression pour ramener les deux parties autour d’une table afin de trouver des solutions diplomatiques qui devront acter la fin des violences dans l’Est du territoire congolais.

En début de semaine, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken a échangé séparément avec le Président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais, Paul Kagame, autour de la situation instable et de l’aggravation de la crise humanitaire le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC.

Au cours de cet énième échange téléphonique, le chef de la diplomatie américaine a plaidé en faveur d’une solution diplomatique pour résoudre les tensions entre les deux pays et a exhorté chaque partie à prendre des mesures pour désamorcer la situation, notamment en retirant les soldats de la frontière.

Azarias Mokonzi

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