Le candidat déclaré à l’élection présidentielle de décembre prochain, Delly Sesanga a adressé une question écrite au vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, afin de répondre sur son « silence et inaction » face aux actes des barbaries dont il a été victime avec sa délégation lors de son séjour au Kasaï-Central entre le 29 et le 31 juillet dernier.
L’élu de Luiza veut connaître les dispositions qui ont été prises par le ministre de l’Intérieur pour traquer les responsables et commanditaires de ces actes. Dans cette démarche parlementaire, Sesanga veut également en savoir plus sur les précautions prises par le chef de la Territoriale pour que les actes similaires ne se reproduisent plus ainsi que des réponses concernant les sanctions infligées aux agents de l’Etat qui ne respectent pas la constitution.
Delly Sesanga assure que les événements de Kananga ont fait au total 21 blessés et plusieurs pertes matérielles. Pour lui, ces actes de violence sont planifiés et perpétrés dans le but de l’empêcher d’entreprendre des activités politiques dans la province du Kasaï-Central.
Dans sa question écrite, le président du parti Envol accuse le gouvernement provincial ainsi que les agents et cadres de la territoriale d’être « les commanditaires et complices » de ces actes. D’après lui, le ministre provincial de l’Intérieur a proféré des menaces contre sa délégation au cours de l’organisation de ses activités politiques.
De plus, Sesanga a rappelé que le gouvernement par l’entremise de son porte-parole Patrick Muyaya, avait reconnu et condamné les actes de Kananga lors du briefing hebdomadaire du lundi 31 juillet arguant que des dispositions ont été prises pour que les auteurs de cette attaque de Kananga puissent être traqués et traduits en justice.
Candidat potentiel à la présidentielle de décembre 2023, le cortège de Sesanga a été caillassé à Kananga, alors qu’il y séjourne dans le cadre de sa tournée dans l’espace Kasaï. Le président national de l’Envol a été touché par un projectile lancé par des jeunes qui se seraient identifiés comme membres de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel.
David Mukendi
