Kinshasa : Lamuka accuse la « milice au pouvoir » d’avoir molesté ses militants en complicité avec « certains policiers »

Deux jours après le meeting animé par son leader Martin Fayulu à Kinshasa, la plateforme de l’opposition Lamuka est revenue sur les incidents survenus lors de cette manifestation organisée pour protester contre le processus électoral en cours.

D’emblée, Lamuka rappelle que lors de la réunion préparatoire de son meeting avec l’hôtel de ville de Kinshasa, le comité provincial de sécurité a révélé que des personnes mal intentionnées, munies de machettes et autres armes blanches attaqueraient ses militants.

« Ces personnes sont effectivement passées à l’acte le jour de notre activité, avec la complicité de certains policiers, blessant au passage 22 de nos militants et perturbant notre meeting », déplore Lamuka.

Jean-Félix Senga, coordonateur de la Commission électorale de Lamuka (COEL) et Devos Kitoko, secrétaire général de l’ECiDé affirment dans leur déclaration conjointe que les policiers ont érigé plusieurs barricades sur le boulevard Lumumba et ont traqué systématiquement les militants militants de Lamuka qui, à les en croire, se dirigeaient vers le lieu du meeting.

« Les militants rassemblés au siège de l’ECIDé-Masina ont été arrosés de gaz lacrymogènes. Nos membres ont été copieusement tabassés et molestés par la milice du parti au pouvoir, bien armée de machettes, appuyée par certains agents des services de sécurité », ont-ils révélé tout en condamnant cette « barbarie et violence d’Etat qui met en péril le projet démocratique et menace gravement la paix sociale ».

De plus, cette plateforme coordonnée par l’opposant Martin Fayulu condamne les actes de torture physique qu’auraient subi ses 10 membres « arbitrairement » interpellés et détenus dans les différents cachots de la police à Kimbanseke et à Lemba.

Par ailleurs, Lamuku a exprimé sa désapprobation face aux actes de vandalisme contre le siège du parti Nouvel Élan de Muzito et a annoncé au même moment qu’une enquête interne est ouverte pour rechercher, le cas échéant, les militants des partis politiques membres de la coalition Lamuka impliqués dans ces dérives afin de les sanctionner conformément à notre convention.

« En tout état de cause, nous saisissons le Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) pour mener des enquêtes et clarifier cette situation causée par les tenants du pouvoir de manière à permettre la tenue des manifestations publiques conformément à la Constitution », soutient Lamuka.

A défaut d’une marche pacifique interdite par l’autorité urbaine en raison de la tenue de la neuvième édition des jeux de la Francophonie à Kinshasa, Martin Fayulu a communié avec ses partisans au terrain Bouddha dans le commune de Ndjili. Le candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023 réclame l’audit du fichier électoral par un organisme international indépendant ayant une expertise avérée en la matière, condition sine qua none pour les élections crédibles, libres, transparentes, impartiales, apaisées et inclusives.

Carmel NDEO

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