RDC: huit mesures prises par le gouvernement pour baisser le taux de change

L’hémorragie de la dépréciation du franc congolais face aux devises étrangères, en l’occurrence le dollar américain semble partiellement réduite. Alors qu’il y a quelques semaines le taux de change se situait autour de 2600 francs congolais pour le dollar américain, ce matin c’est autour de 2200 francs congolais sur le marché parallèle et 2300 francs congolais comme taux de la Banque centrale du Congo (BCC).

Cette baisse est le résultat des mesures urgentes prises par le gouvernement concernant le taux de change du franc congolais par rapport aux devises étrangères.

En effet, préoccupé par la situation du Franc Congolais sur le marché de change par rapport aux devises étrangères et ses conséquences sur le pouvoir d’achat de la population, Félix Tshisekedi avait réuni le 17 juillet, au Palais de la Nation, les membres du gouvernement, le président du Conseil Economique et Social, l’Inspecteur Général, Chef de Service de l’Inspection Générale des Finances (IGF), les présidents de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) et de l’Association Congolaise des Banques.

A l’issue des différents échanges, au total huit (8) mesures urgentes ont été adoptées afin de redonner à la monnaie nationale (Franc congolais) sa valeur d’antan.

Parmi ces mesures, il y a la poursuite, par la Banque Centrale du Congo, des interventions vigoureuses et régulières sur le marché de change en mettant à la disposition de celui-ci les devises étrangères prélevées sur notamment les réserves de change.

De plus, les autorités ont insisté sur la consolidation de la gestion rigoureuse des finances publiques notamment par la limitation des dépenses publiques à celles qui sont prioritaires et essentielles, en privilégiant la procédure normale de la chaîne de la dépense publique ainsi que l’interdiction du paiement des dépenses publiques en espèces aux guichets de la Banque Centrale du Congo.

Voici les cinq (5) autres mesures retenues lors de cette séance de travail:

  • L’encadrement, par le secteur bancaire, des opérations de change effectuées par les bureaux de change, lesquelles opérations doivent être compatibles avec leur capacité réelle;
  • Le renforcement des mesures de rapatriement de devises et la concertation entre la Banque Centrale du Congo et les opérateurs du secteur minier pour le rachat éventuel d’une quotité de devises ainsi rapatriées ;
  • La retenue immédiate et à la source, par le Trésor Public, de la TVA pour les fournisseurs et prestataires de l’Etat lors des paiements de leurs factures;
    -L’encadrementdelataxationd’office des entreprises n’ayant pas fait leurs déclarations fiscales par le Ministre des Finances assisté par l’Inspection Générale des Finances ;
  • Le paiement de tous les impôts, taxes, redevances et droits dus à l’Etat en Franc Congolais.

Près de deux semaines après cette réunion, la gouverneure de la Banque centrale du Congo a indiqué que sur le marché des changes, il a été observé une appréciation du Franc Congolais, alors qu’à l’interbancaire, une légère dépréciation a été enregistrée.

« Cette évolution encourageante tant sur le marché des biens et services que celui des changes résulte de la mise en application efficace des mesures coordonnées entre la Banque Centrale du Congo et le gouvernement, à travers le ministère des Finances », a-t-elle déclaré citée par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Face aux facteurs de risques internes liés à la persistance des pressions sur les dépenses publiques, à l’accroissement de la liquidité bancaire et à la volatilité du taux de change sur les deux segments du marché, Marie-France Malangu Kabedi Mbuyi a réitéré le maintien des mesures de stabilisation prises.

Carmel NDEO

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