Nord-Kivu : La population de Lubero-centre exige la matérialisation du PDDRC-S pour limiter la propagation de nouveaux groupes armés

La population de Lubero-centre, territoire de Beni, province du Nord-Kivu, la population a demandé à la cheffe de la Mission des Nations-Unies en RDC (Monusco) de plaider auprès du gouvernement central pour la matérialisation du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S).

En visite depuis jeudi 27 juillet dans la région de Beni, la cheffe de la Mission onusienne en RDC, Bintou Keita, s’est rendue, vendredi 28 juillet, dans la localité de Lubero-centre pour plusieurs séances de travail.

Honorées par cette visite, des associations locales de femmes ont dit de Bintou Keita d’être « la première d’une représentante spéciale à mettre son pied sur leur localité depuis l’établissement de la Mission des Nations Unies en RDC en 1999 ». À son tour, cette représentante onusienne d’origine guinéenne, les a rassurées du soutien total de la Monusco aux efforts des femmes pour lutter contre l’insécurité.

Après échange, les différentes couches sociales de la place ont fait part à la cheffe de la Monusco de leurs différentes inquiétudes, notamment le retard constaté dans le démarrage effectif du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S) dans la situation sécuritaire.

« Depuis l’annonce du PDDRC-S, nous avons assisté à l’efflorescence de nouveaux groupes armés dans ce territoire. Certainement attirés par la perspective d’être pris en charge. Notre crainte est que si ce programme tarde à se matérialiser ou même échoue, certains miliciens risquent de retourner dans la brousse, et d’autres de s’en prendre aux FARDC et surtout à la population civile », a déclaré en porte-parole John Binakosa.

À cet effet, ce dernier a ensuite demandé à la Guinéenne de plaider auprès du gouvernement afin que ce programme démarre effectivement et que l’Etat restaure son autorité, suggérant que cela passe, entre autres, par le renforcement de la présence des militaires des Forces armées congolaises (FARDC) et des éléments de la Police dans la zone.

Car, estime John Binakosa, « c’est cette absence des forces de défense et de sécurité qui fait que les groupes armés prospèrent dans le Lubero ».

Odon Bakumba

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