Dans un communiqué du jeudi 20 avril, la société civile du Nord-Kivu dénonce la perception des taxes routières par les terroristes du M23 appuyés par le Rwanda dans les localités qu’ils occupent.
« Les forces terroristes du M23-RDF, non seulement continuent à occuper les zones qu’ ils étaient appelés à libérer, au profit des forces de l’EAC, mais aussi à tracasser les paisibles populations au vu et su de la force de l’EAC en érigeant des barrières sur les axes routiers. Ils font payer des taxes dont les montants varient entre 320 et 600 dollars américains, pour le passage d’un camion en aller comme au retour et les motos payent 10.000FC », indique le communiqué.
À en croire ce communiqué signé par le président de la société civile du Nord-Kivu, John Bayene, les terroristes du M23 se retirent partiellement des territoires occupés et d’autres vont renforcer leurs positions à Kibumba, Mabenga et Bwiza en prévision d’autres attaques.
John Banyene estime que la Force régionale, pratique une cohabitation ou une cogestion entre la force de l’EAC et les terroristes du M23-RDF.
« Les terroristes M23/RDF ont convoqué, en date du 17 avril dernier, une réunion avec les tenanciers des hôtels à Kiwanja, Rutshuru-centre et à Rubare dans le territoire de Rutshuru sous l’observation passive de la Force de la Communauté des pays de l’Est », renchérit le président de la société civile du Nord-Kivu.
Face à cette situation, la société civile forces vives du Nord-Kivu invite le Président de la République et le Premier ministre à fixer l’opinion nationale sur le mandat exact de la force de l’EAC déployée à l’Est de la RDC, plus précisément au Nord-Kivu.
Les éléments de la force de l’EAC occupent ce jour, plusieurs positions anciennement contrôlées par le M23/RDF, dans la province du Nord-Kivu. Il s’agit de Kibumba, Rumangabo, Bunagana et Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru, ainsi qu’à Kilolirwe, Kitshanga, Mweso et Mushaki, dans le territoire de Masisi.
David Mukendi
