Le gouvernement congolais a exécuté des dépenses en procédure d’urgence de l’ordre de 1.006,36 milliards de Francs congolais (CDF) au deuxième trimestre (avril-juin) 2022, soit près de 500 millions USD, renseigne un rapport du ministère des Finances rendu public jeudi 17 novembre 2022.
Cette somme représente une pondération de 19,3% des dépenses totales exécutées par le gouvernement congolais en procédure d’urgence au cours la période considérée contre un ratio de 8,76% par rapport au premier trimestre 2022
Selon le ministère des Finances, ce niveau de ratio s’explique notamment par le volume important des dépenses sécuritaires (25,3%), de subventions économiques constituées essentiellement des paiements des pertes et manques à gagner dus aux entreprises pétrolières et logistiques (21%), en vue d’éviter la pénurie en carburant sur l’étendue du territoire national ainsi que de dépenses exceptionnelles représentant principalement les dotations mensuelles payées à la commission électorale nationale indépendante (CENI).
Le même document renseigne également que les dépenses en urgence payées au titre d’investissement ont été exécutées à 9,4% concernent les projets gouvernementaux jugés urgents, notamment ceux relatifs aux 145 territoires et à la transformation agricole.
Quant aux rétrocessions aux régies (10,1%), il s’est agi d’une exception liée au retard dans la conciliation des chiffres avec les régies financières. La régularisation y afférente est en train d’être réalisée, a-t-on appris de ce rapport consulté par POLITICO.CD.
Le document rapporte que la publication de ces données sur l’exécution des dépenses publiques en mode d’urgence, sur une période à base trimestrielle, rentre dans le cadre des engagements pris par le gouvernement de la RDC dans son programme économique, appuyé, facilité et élargi de crédit du Fonds monétaire international.