L’organisation des Nations Unies a, à travers son chef des droits de l’homme, Volker Türk, appelé à une désescalade dans l’Est de la RDC, théâtre de la recrudescence des affrontements entre l’armée congolaise et les terroristes du M23 appuyés par l’armée rwandaise depuis le week-end dernier.
Cette résurgence des combats entre force loyaliste et le tandem RDF-M23 depuis 11 jours inquiète particulièrement l’ONU en raison du nombre des déplacés qui est déjà à 50.000 personnes après ces quelques jours des combats.
Selon le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, la reprise du combat entre les FARDC et le M23 a causé la mort de plus d’une dizaine de civils et au moins 40 civils ont été blessés. Volker Türk estime que la situation dans l’Est de la RDC se détériore rapidement et risque de provoquer une catastrophe humanitaire.
« La situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo se détériore rapidement et menace de provoquer une catastrophe en matière de droits de l’homme », a-t-il soutenu.
Il pense que de nouveaux combats ne feront qu’engendrer plus de douleur et de souffrance pour plusieurs autres personnes. A propos, il a invité toutes les parties prenantes à favoriser la voie du dialogue.
« J’appelle donc à la désescalade et à ce que toutes les parties choisissent sans équivoque la paix à travers le dialogue », a renchéri Volker Türk.
Le Haut-Commissaire au droit de l’homme s’est dit en outre,
préoccupé par la recrudescence des discours de haine motivés par l’appartenance ethnique, et de l’augmentation des fausses informations à l’encontre de la MONUSCO.
« Les autorités doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre les discours de haine, quels qu’en soient les destinataires et pour protéger les journalistes et autres professionnels des médias, dont certains ont déclaré avoir été menacés et harcelés depuis le début de la nouvelle série d’hostilités dans le but d’influencer leurs reportages », a-t-il conclu.
En date du 30 octobre, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres avait appelé à une « désescalade immédiate » après s’être entretenu tour à tour avec les Présidents de l’Angola, de la RDC, du Rwanda, du Kenya et du Sénégal, qui préside l’Union africaine.
A l’occasion, il avait invité le M23 et les autres groupes armés à cesser immédiatement les hostilités et à désarmer sans condition.
