Les activistes du mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) dénonce avec la dernière énergie le silence des institutions de la République, notamment « aucune offensive » des FARDC après 105 jours que la cité de Bunagana, en territoire de Rutshuru dans le Nord-Kivu, est occupée par les rebelles du mouvement du 23 mars (M23).
En effet, indignés, ces défenseurs des droits de l’homme ont paralysé les activités socioéconomiques dans la ville de Goma au Nord-Kivu, depuis ce lundi en appelant à une ville morte avant d’annoncer que le même mouvement va se poursuivre au courant de cette semaine, jusqu’à se faire attendre.
« 105 jours que les FARDC ne mènent aucune offensive contre les assaillants pour reprendre Bunagana. Ils ont peut-être sacrifié Bunagana, mais pas nous. D’où une ville morte ce lundi et mardi à Goma », ont-ils décrié sur Twitter.
Pendant ce temps, plusieurs structures citoyennes exigent le départ de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) qui, selon eux, « n’arrive pas à remplir pleinement sa mission dans la partie Est de la RDC » .
Récemment, à la tribune des Nations unies à New-York, le président congolais, Félix Tshisekedi avait dénoncé ouvertement que le Rwanda agresse la RDC, enfin que les Nations-Unies mettent une pression à Kigali de retirer ses troupes sur le sol congolais. Par la suite, les deux chefs d’Etat ont été reçus à l’Elysée sous la médiation du premier des Français Emmanuel Macron. À l’issue de ces échanges, les résolutions de ces derniers restent méconnues.
