Alors que l’attention de l’opinion est rivée sur le coronavirus, la peste est en train de frapper au nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC), spécialement dans la province de l’Ituri.
Le Ministre provincial de la Santé de l’Ituri, le Docteur Patrick Karamura, établit un bilan de plus de 31 décès pour plus de 520 cas dans une région où la peste est endémique. Le même toubib révèle qu’il n’y a pas seulement des cas de peste bubonique mais aussi cinq cas de peste pulmonaire et deux autres cas de peste septicémique.
D’après Médecins Sans Frontières (MSF), les personnes qui en décèdent sont enterrées soit à l’intérieur des maisons, soit à côté, par manque de cimetière. C’est l’un des facteurs qui explique le caractère endémique de cette maladie.
Selon le Docteur Anne Laudisoit, épidémiologiste à Ecohealth Alliance, une ONG basée à New-York qui séjourne dans la région avec une équipe de chercheurs, l’âge moyen des personnes touchées est de 13 ans.
Toujours selon la même source, ces cas de peste sont consécutifs à la mortalité massive des rats. Ce qui est vraiment indicateur de la peste. Les rats meurent, les puces qui sont sur eux cherchent un autre animal sur lequel se nourrir et l’animal le plus proche, c’est l’homme.
La peste a été confirmée dans cette région depuis 1926. Depuis le lac Albert jusqu’à la région d’Aru, frontalière du Soudan du Sud, il s’agit d’une zone où la peste ressurgit fréquemment et de manière imprévisible.
La peste est une maladie causée par une bactérie, Yersenia pestis, transmise à l’homme généralement par une piqûre infectée. La maladie se manifeste par des frissons, des maux de tête et un gonflement douloureux des ganglions.
JM Mawete
