Condamnation de Malafi et consorts : les artistes dénoncent «un verdict illégal» et exigent leur libération

Des réactions fusent de partout après la condamnation d’un mois de prison avec une amende, de l’artiste congolais pluridisciplinaire, et producteur culturel, Lumière Niamba dit Malafi, ainsi que quelques de ses danseurs.

Arrêté, puis rapidement condamné, cet artiste congolais est reproché d’avoir qualifié «d’arbitraire», l’arrestation en plein tournage de ses danseurs qui, ensemble, ont été transférés, ce mardi 30 juillet, à la prise centrale de Makala.

De plus en plus, artistes, activistes culturels, écrivains, amoureux de l’art, lèvent leurs voix pour dénoncer une décision «injuste» et demandent la libération de Malafi et son équipe.

« Ça c’est vraiment du mépris sur le secteur culturel ! Malafi Mwinda Na Molili ne peut pas passer une nuit à Makala ! Non et non. Ceci devrait instamment révolter tous les artistes ! Libérez Malafi Jlumiere Niamba », a écrit sur compte Facebook, Richard Ali, président des écrivains du Congo.

Dans la foulée, Hervé-Michel Bia Buetusiwa alias Tata N’longi Biatitudes, écrivain et éditeur congolais révèle que les artistes subissent beaucoup d’abus ces derniers temps dans les cités.

« Tantôt c’est leurs cheveux qui ne plaisent pas, tantôt c’est leur pantalon déchiré, tantôt c’est le toupet de s’exprimer face à la toute puissance fragmentée d’un État qui peine pourtant à leur donner des espaces d’expression digne.
Il est important de s’indigner face à la puissance que rien n’arrête », a t-il déclaré.

De son côté, l’artiste peintre Winnart Nsangu déplore la liberté d’expression qui, selon lui, est de plus en plus bafouée, et la dignité violentée par des personnes qui se croient au-dessus de la loi et qui utilisent leur pouvoir pour régler leur compte au démunis.

L’artiste congolais Malafi et son équipe à travers les arts, entre autres la danse luttent contre délinquance juvénile et autres anti-valeurs.

Au départ, selon plusieurs témoignages recueillis, un habitant d’un quartier aurait saisi la justice pour les accuser d’atteinte à la pudeur alors qu’ils étaient en plein tournage.

Christian Musungayi

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