Au total, quatre (4) personnes sont mortes et quarante (40) autres blessées depuis la reprise, jeudi 20 octobre 2022, des violents accrochages militaires entre les Forces Armées de la RDC et les terroristes du M23, accusés d’être soutenus par les forces de défense Rwandaises, dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Ce bilan est révélé, dimanche, par l’armée congolaise dans un communiqué de presse faisant le point sur les derniers développements autour des affrontements sur plusieurs lignes des fronts. D’après l’armée, plusieurs personnes ont aussi fui ces combats.
« Au total, un civil a été fauché par les bombes rwandaises et cinq autres personnes blessées dans l’axe Rangira, Rwanguba et Tchengerero. Dans l’axe Tamugenga, trois civils ont été tués et 35 autres blessés dont des enfants à Nyabikoro, près de l’hôpital de Rwanguba », informent les forces loyalistes qui affirment en même temps avoir le contrôle de la situation dans tous les fronts.
« Dans l’ensemble, nos hommes se comportent de manière exemplaire sur le terrain et les forces loyalistes continuent à fixer l’ennemi. La situation est sous leur contrôle dans tous les fronts », rassure l’armée congolaise.
Cependant, ces attaques, soutient-elle, ont mis fin à l’accalmie qui s’observait dans le théâtre des opérations, provoqué des morts « inutiles » et entrainé la souffrance de nombreuses personnes déplacées qui fuient les combats.
De son côté, le bureau de la coordination des affaires humanitaires de Nations-Unies (OCHA) a indiqué, dimanche, qu’au moins 23 000 personnes auraient été déplacées par les violences armées qui ont éclaté le 20 octobre entre l’armée congolaise et le M23 dans le territoire de Rutshuru. Ce chiffre inclue environ 2 500 personnes qui ont traversé en Ouganda. OCHA et ses partenaires humanitaires se sont dits prêts à suivre la situation des personnes déplacées.
Pendant ce temps, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo rassurent la population de leur détermination de répondre avec vigueur aux attaques du M23, de défendre l’intégrité du territoire national et de protéger la population jusqu’au sacrifice suprême.
Par ailleurs, alors que plusieurs sources ont annoncé la conquête de Tamugenga, l’armée congolaise ne semble pas affirmer ces allégations. D’après elle, les affrontements se poursuivent dans la région où l’ennemi a tenté d’empêcher un ravitaillement des forces armées loyalistes.
« Après avoir essuyé des revers sur l’axe Rangira, Rwanguba et Tchengerero, où elles (forces Rwandaises & M23) croyaient s’emparer facilement de cet important tronçon routier en vue d’empêcher le ravitaillement des forces loyalistes, une autre offensive a été lancée sur l’axe Tamugenga, où les affrontements se poursuivent », ajoute l’armée, dans son communiqué.
À Rutshuru, les affrontements font rage depuis quatre jours consécutifs. Ces intenses affrontements s’intensifient alors que la RDC s’apprête à accueillir une forces régionale, envoyée dans le cadre de l’EAC, dans l’Est du pays, avec l’objectif de défaire complètement avec toutes les forces négatives et des groupes armés locaux qui écument artistement cette partie de la RDC, et cela, depuis plusieurs décennies.
