Tshopo : les victimes de la guerre de six jours rassurées de l’effectivité de leur indemnisation

Alors que les doutes ont plané dans le chef des milliers de victimes de la guerre de six jours, des atrocités militaires meurtrières entre les armées rwandaise et ougandaise à Kisangani, en juin 2000, la coordination du fonds spécial pour la réparation et l’indemnisation aux victimes des activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO) a assuré samedi que le processus de l’indemnisation de ces dernières se poursuit sans détours.

Selon Mimy Mopunga, rapporteure au sein du FRIVAO, la répartition du fonds s’effectuera en tenant compte des dispositions indiquées par la Cour Internationale de Justice (CIJ). Cependant, il est encore très tôt d’annoncer la date exacte de l’indemnisation effective des victimes, car, a-t-elle confié à POLITICO.CD, le processus est large, de l’identification au contrôle rigoureux jusqu’à déterminer le nombre exact des victimes. À l’en croire, 69 % des 325 millions USD versés par l’Ouganda revient à l’indemnisation individuelle, selon les catégories.

« Nous avons trois catégories de victimes reconnues par la Cour. Il y a des personnes qui ont perdu leur vie, les blessés et ceux qui ont perdu leur bien. Chaque catégorie doit avoir un pourcentage. Le 69 % sera réparti selon ces catégories. Et une fois que le FRIVAO aura un chiffre exact de toutes les victimes, ce par-là que nous allons penser à une date exacte. Les victimes doivent comprendre celà et être patients », a-t-elle dit tout en rassurant que le FRIVAO ne fonctionne cependant pas en électron libre.

« Le FRIVAO a deux organes. L’organe de contrôle qui est le conseil d’administration doit aussi valider les listes, et après le ministère de tutelle. C’est par-là, que nous serons autorisés à indemniser et les comptes bancaires des victimes seront accrédités », a explicité Mimy Mopunga.

De fond en comble, en lisant le décret créant le FRIVAO, les indemnisations collectives sont plutôt encouragées pour un bénéfice général. Impatientes, les victimes de la guerre de six jours ne tiennent qu’à l’argent dans leur poche. Dans une communication adressée aux victimes, Jean-Bosco Salumu, deuxième secrétaire rapporteur de l’association des victimes de la guerre de six jours, désapprouve toutefois cette démarche qui viserait, a-t-il indiqué, à retarder le processus d’indemnisation déjà amorcé dans les respects de normes établies.

« Nous appelons au calme et à la patience. Ne troublons pas le processus. Les vraies victimes seront toujours indemnisées. Et celles qui viennent déstabiliser le processus doivent garder le calme. Le FRIVAO fait son travail, et va finir par identifier les vraies victimes », a insisté Jean-Bosco Salumu, victime.

Reconnues au départ à 3.600 victimes de la guerre de six jours, selon les listes des différentes associations, le FRIVAO a enregistré, ces jours, plus de 18 000 victimes. Ce qui impose une lourde tâche à cette institution. D’après Mopunga, après l’identification, première étape du processus, les victimes sont soumises au contrôle pour dénicher les vraies des fausses. Et ensuite, les victimes passent par la création d’un compte bancaire qui sera accrédité lors de l’indemnisation effective.

Serge SINDANI

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