Ituri : Des lourdes peines requises contre deux policiers accusés de « ravitailler en armes » la milice Zaïre

Des peines allant de 20 années de prison à une condamnation à mort ont été requises devant la Cour militaire de la province de l’Ituri siégeant en chambre foraine, vendredi 11 août à Bunia, par le ministère public contre deux éléments de la Police nationale congolaise accusés de ravitaillement en armes à la milice Zaïre.

En mai dernier, des voix s’élevaient à Mongwalu, une commune minière située à plus de 80 kilomètres au nord de Bunia, pour dénoncer « le ravitaillement en armes et munitions dont le groupe d’autodéfense Zaïre était en train de bénéficier de certains commandants de la police », justifié par une prétendue « défection d’une partie des éléments de la Police nationale congolaise ».

A cet effet, le parquet militaire s’était décidé de lancer des enquêtes pour vérifier les faits dénoncés dans cette partie de la République. Ces enquêtes, comme rapporté par l’ACP, ont ainsi permis au parquet militaire de fixer le dossier de ces prévenus devant la cour militaire.

« Pour le prévenu Bokole Kile, de dire non établie en fait comme en droit l’infraction de vol d’arme de guerre mis à sa charge. En conséquence, de l’acquitter purement pour cette incrimination. Par contre, de dire établie l’infraction de violation de consigne mis à sa charge ; en conséquence, de le condamner à la peine de mort pour violation de consigne et concussion », a plaidé le colonel magistrat, Jean-Baptiste Kumbu, représentant du ministère public, dans des propos rapportés par l’ACP.

Dans le même registre, le ministère public sollicité à la Cour de condamner le prévenu Atiaboli Amboko, brigadier en chef à 20 années de prison ferme pour « participation à un mouvement insurrectionnel ».

En outre, toujours selon les informations recueillies auprès de l’ACP, pour le cas du prévenu Dhebi Nakiri, le ministère public a sollicité de la Cour, une condamnation à 5 années de servitude pénale principale pour « perte d’arme ».

« La même peine a été requise pour le commissaire supérieur adjoint Mbebale concernant la prévention de violation de consigne moyennant de très larges circonstances atténuantes », a renchéri la même source.

Tout en sollicitant à la Cour militaire d’acquitter leurs clients, la partie défenderesse a, quant à elle, tout simplement estimé que le ministère public a « dénaturé les faits de la présente cause ».

Monge Junior Diama

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