Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a reçu en audience, mardi 6 juin, dans son cabinet, le secrétaire général adjoint de l’Organisation des Nations Unies (ONU) en charge des opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, qui, depuis le 3 juin dernier, est en séjour de travail en République démocratique du Congo(RDC).
Les échanges entre le diplomate français et le chef du gouvernement congolais, comme l’indique ACP, ont porté sur des questions sécuritaires au regard de la situation sécuritaire et humanitaire critique dont est victime la RDC de son voisin, le Rwanda, qui épaule les terroristes du M23, actifs dans la province du Nord-Kivu.
« Nous avons pu constater la convergence de nos objectifs en ce qui concerne le soutien au renforcement de l’autorité de l’État dans toutes ses composantes : sécurité, armée, police, et les autres composantes », a déclaré au sortir des échanges le secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des opérations de maintien de la paix, Jean Pierre Lacroix.
« L’accent a également été mis sur la protection des civils », confie Jean-Pierre Lacroix. « Mais également sur la nécessité de faire en sorte que la transition, qui est déjà engagée pour le retrait de la Monusco, soit accélérée et en même temps qu’elle se fasse dans les meilleures conditions », a-t-il ajouté en élucidant que « cela renforcerait graduellement la présence de l’État, là où il est nécessaire, et baisserait la rupture dans les fonctions des civils notamment des personnes déplacées qui, dans un certain nombre de régions, dépendent encore du travail de nos collègues de la Monusco. »
Le secrétaire général adjoint de l’ONU a également fait savoir au Premier ministre que la question des opérations de préparation du pré-cantonnement du M23 a été abordée au cours de leur séance de travail. Et d’insister : « la Monusco devra s’y appliquer très activement. »
Nombre d’autres sujets ont alimenté la discussion entre les deux hommes. Entre autres l’importance qui s’attache aux processus régionaux, processus de Naïrobi, processus de Luanda, l’importance que ces processus soient mis en œuvre et appliqués ainsi que le soutien total que l’ONU apportE à la fois sur le plan politique mais aussi sur le plan pratique.
Par ailleurs, faisant allusion au processus de désarmement des groupes armés à travers le P-DDRC-S, il a promis « le soutien renforcé qu’il convient d’apporter à ce programme fondamental, notamment dans les zones où ce désarmement peut se faire rapidement ».
En ce qui concerne le volet d’aide humanitaire, le Français a tenu à souligner que l’ONU s’engage à renforcer son plaidoyer auprès des agences humanitaires et des donateurs en dépit d’un contexte marqué « malheureusement par beaucoup de crises humanitaires dans le monde ». Selon lui, cette crise mérite une attention spéciale et l’engagement pour renforcer ce plaidoyer a déjà été pris.
Odon Bakumba
