Le vice-ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Jean-Claude Molipe, a fait le point sur l’état et l’administration du territoire national, lors de la centième réunion du Conseil des Ministres du gouvernement de la République présidée par le Chef de l’État Félix Tshisekedi, vendredi 2 juin dernier.
D’après le vice-ministre de l’intérieur, l’état d’esprit de la population, au cours de la semaine qui se termine, a été marqué par plusieurs événements. D’abord par des réactions et commentaires de l’opinion à la suite de l’examen à l’Assemblée nationale du projet de Loi sur la répartition des sièges par circonscription électorale pour les élections législatives, provinciales, municipales et locales. Déclaré recevable, ce projet de loi a été envoyé à la commission politique, administrative et juridique (PAJ) pour examen approfondi «avec un délai courant du jeudi 1 juin au samedi 3 juin de l’année en cours», statuait le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso.
Cependant, les préoccupations soulevées par les élus ont tourné autour de l’inadéquation constatée entre le nombre d’électeurs inscrits et le nombre de sièges attribués à chaque circonscription électorale à travers le territoire national. Beaucoup d’élus réclament des sièges perdus.
« Si le nombre total de sièges ainsi attribué est inférieur au nombre de sièges de la province, un siège supplémentaire est attribué à chaque circonscription qui a la décimale la plus élevée au regard du nombre de sièges obtenu jusqu’à l’obtention total du nombre de sièges de la province », retorquait le VPM, ministre de l’intérieur, sécurité et Affaires coutumières Peter Kazadi aux préoccupations des élus nationaux.
L’attente des retombées de la visite en Chine
Jean-Claude Molipe note également que l’état d’esprit des Congolais a été marqué par l’attente des retombées de la visite de travail du Chef de l’Etat en Chine. Du mercredi 24 mai au lundi 29 mai, le Président Félix Tshisekedi a effectué sa première visite officielle en Chine, depuis son investiture en 2018. Les deux parties ont décidé d’élever leurs relations au niveau d’une coopération globale et d’un partenariat stratégique. Sauf que les Congolais se demandent si les relations avec la Chine vont changer après la visite de Félix Tshisekedi.
Repartiement des réfugiés congolais et rwandais
Un autre point évoqué par le subalterne de Peter Kazadi, ce sont les réactions et commentaires de l’opinion autour de l’Accord conclu entre le Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR), le Rwanda et la République Démocratique du Congo pour le rapatriement des réfugiés.
En effet, le 1er juin dernier, le Haut-Commissaire adjoint du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) en charge des opérations, Raouf Mazou, a précisé, à Goma, que les réfugiés rwandais en RDC et ceux de la RDC au Rwanda peuvaient dorénavant exprimer librement leur désir d’être rapatriés dans leurs pays respectifs. Ceci intervient alors les relations entre la RDC et le Rwanda sont tendues. Kinshasa qui accuse le gouvernement rwandais d’agression de son territoire sur son flanc oriental, par son appui aux terroristes du M23. Une accusation que Kigali nie en fustigeant en retour la gestion du pays des autorités congolaises. Voilà ce qui exacerbe la rage des Congolais.
La situation sous contrôle à Mongata-Kenge
Dans le volet sécuritaire, par ailleurs, le vice-ministre a fait état de la dénonciation faite par la population de la présence des assaillants Yaka/Mobondo dans la brousse située à Mongata dans la commune de Maluku à Kinshasa et à la commune rurale de Batshongo dans la ville de Kenge, précisément vers le village « Office » où ils s’attaquent aux passants. Il a indiqué que toutes les dispositions sécuritaires ont été prises notamment en appui au Comité provincial de Sécurité.
Aussi, a-t-il évoqué les efforts de renforcement des dispositifs visant à faire face à la recrudescence du banditisme et de la criminalité urbains notamment à Kinshasa avec le phénomène « kuluna », dans les provinces du Haut-Katanga et celle du Nord-Kivu avec les vols à mains armées et dans les provinces du Sud-Kivu et de l’Ituri avec les kidnappings, barrage des axes routiers et des attaques des sites miniers.
Il a achevé son rapport en évoquant les dégâts de la pluie diluvienne qui s’est abattue, le 30 mai 2023, au village Patambamba en territoire de Mweka, province du Kasaï. Le bilan fait état de 80 ménages actuellement sans abris.
Il sied de noter que le Conseil a pris acte de ce rapport soumis par le vice-ministre.
Odon Bakumba
