RDC: Denis Mukwege insiste sur la réforme de l’appareil sécuritaire et judiciaire

Le Prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mukwege est revenu sur l’Accord-cadre d’Addis Abeba qui totalise 10 ans depuis sa signature.

A cette occasion Denis Mukwege a rappelé que la non application des réformes de sécurité et de défense congolaises empêche l’Etat de mettre en place son autorité dans plusieurs parties de la République.

« L’absence des réformes d’envergures des forces de sécurité et de défense congolaises a empêché l’État de déployer son autorité dans de larges pans du pays », peut-on lire dans le déclaration.

Dans sa tribune de réflexion, l’initiateur de l’hôpital Panzi soutient que cet état de chose place la nation dans une position de faiblesse pour assurer la sécurité et protéger les civils. Ainsi, l’Etat se retrouve dans une position d’incapacité à garantir la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale.

Aussi, Mukwege a épinglé le secteur de la justice et de l’administration pénitentiaire qui, selon lui, n’a pas subi des réformes institutionnelles. La mise en place des réformes dans ce secteur va contribuer à l’édification de l’Etat de droit.

« Le secteur de la justice et de l’administration pénitentiaire figure aussi parmi les réformes institutionnelles non abouties mais de première importance pour l’édification d’un état de droit,contribuant ainsi à faire perdurer la culture de la corruption et de l’impunité et à miner la confiance des citoyens dans ses institutions », renchéri la déclaration.

L’Accord-cadre d’Addis-Abeba a été signé le 24 février 2013 en Éthiopie. Il s’agit d’une initiative de paix visant à mettre fin au conflit le plus meurtrier depuis la Seconde Guerre mondiale et à résoudre les causes profondes de la violence et des guerres à répétition à l’Est de la République Démocratique du Congo.

David Mukendi

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